Justin Trudeau tourne le dos aux communautés francophones et fait craindre que le projet de loi sur les droits linguistiques ne soit pas soutenu

Le premier ministre choisit de faire de la politique au lieu de faire avancer un projet de loi visant à protéger les droits linguistiques au Canada.

OTTAWA – Mercredi, lors de la période des questions, la porte-parole du NPD en matière de Langues officielles, Niki Ashton, a exhorté le premier ministre Justin Trudeau à assurer aux communautés francophones que son caucus votera en faveur du projet de loi C-13 de son propre gouvernement sur la modernisation de la Loi sur les langues officielles. Mme Ashton a déclaré que ce projet de loi est une chance de mettre fin au déclin de la langue française partout au Canada, y compris au Québec, et de soutenir les communautés linguistiques minoritaires – mais, de façon énigmatique, M. Trudeau a refusé de garantir son soutien au projet de loi.

« Les communautés francophones reculent sous le gouvernement de Justin Trudeau, a déclaré Mme Ashton. Malgré le fait que le C-13 soit leur propre projet de loi, Justin Trudeau et ses députés libéraux adoptent des positions contradictoires. Certains libéraux menacent même de voter contre, y compris l’un de ses propres ministres. Ces stratagèmes politiques ne font que nuire aux communautés francophones. Les néo-démocrates font pression pour que ce projet de loi soit adopté le plus rapidement possible, dans l’intérêt des communautés francophones qui comptent sur nous pour les défendre. »

Depuis l’arrivée au pouvoir des libéraux, la langue française est en déclin. Sans mesures concrètes pour protéger la langue et les services dont dépendent les communautés francophones, certaines d’entre elles pensent qu’elles vont disparaître.

« Les communautés francophones attendent ce projet de loi depuis des années et Justin Trudeau n’a rien fait. Il a retardé le dépôt de ce projet de loi et maintenant il refuse d’engager le plein soutien de son gouvernement pour enfin le mettre en œuvre, a ajouté Mme Ashton. À moins que M. Trudeau ne cesse de jouer des manœuvres politiques, il est à craindre que ce projet de loi ne soit pas adopté avant l’ajournement des travaux de la Chambre en juin.

Les néo-démocrates n’auront de cesse que ce projet de loi n’atteigne son stade final afin que nous puissions protéger les droits linguistiques au Canada et soutenir les communautés francophones partout au pays. »

-30-